La série Mégalomania est issue d’une résidence itinérante le long du littoral néo-aquitain. Entre les bunkers du mur de l’Atlantique et les nouvelles défenses contre la mer – enrochements, digues, épis, murs anti-submersion, Anaïs Marion a tenté de dresser le portrait de cette frontière qui recule. Transformées par des constructions humaines, ou une évolution naturelle que l’on cherche à contenir, les plages deviennent le théâtre de ses mises en scène. Un personnage isolé, orange-signal, donne une échelle humaine à des paysages en métamorphose. Les photographies de cette série archivent la trace de gestes absurdes, résilients ou vains, qui cherchent à lutter contre la sidération.